S.O.S. Pierre Jourde
De Pierre Jourde, cet alarmant papier dans Causeur, où il explique commencer d'être fatigué par sa réduction médiatique permanente au rôle de pitbull de service (sans compter les inepties parfois crapoteuses que les attaqué(e)s lancent sur son compte en guise de défense, et dont on peut comprendre qu'elles fatiguent à la longue elles aussi - mais c'est un autre sujet).
Et d'aller jusqu'à la menace : laisser tomber.
S'il craint que le public, trompé par les présentations unilatérales bêtes que font de lui les journaux ("Jourde, le démolisseur", "Jourde, le satiriste aigri", etc.), n'en vienne à oublier qu'il écrit aussi des romans, qu'il se rassure : les vrais lecteurs, ceux qui le méritent, pour qui il écrit et dont il sait bien qu'ils ne se comptent pas par dizaines de milliers (par milliers à peine...), le savent - comme ils savent le prix qu'il faut attacher à ses romans -, et n'ont pas besoin de la presse pour le lire.
Et s'il met sa menace à exécution, eh bien ! Nous rirons moins ; ce sera bien dommage. Et nous trouverons d'autant plus nécessaire de cracher notre venin sur ses cibles qui, neuf fois sur dix, sont aussi les nôtres.
"Certains continuent, ici et là, à pratiquer un genre devenu marginal dans le monde de la promotion et de la prudence. D’autres auront peut-être l’audace de s’y lancer. Je leur souhaite bon courage", conclut-il. Modestement, la Vipère se sent visée, et le remercie pour ses encouragements.
Mais est-ce à dire que déjà, que vraiment il le quitte, ce genre ? On voudrait le retenir par la manche...