Miscellanées

Publié le par La Vipère




Le délire sur Orelsan. Cela devient pénible : on se prend d'une sympathie affligée pour ce pauvre garçon. Après les protestations politiques, la rétorsion bête : le Président du Conseil Régional du Centre menace Bourges de couper les robinets au Printemps de la même ville si le rappeur-sale-puteur n'est pas déprogrammé. Alors que la chanson en cause n'est plus chantée sur scène.

Les paroles incriminées "sont contraires à l’idée que nous nous faisons du respect de la dignité humaine. C’est la raison pour laquelle nous affirmons avec force que la brutalité contenue dans des chansons telles que Sale pute ou Saint-Valentin n’ont pas leur place au Printemps de Bourges", dit-il sur Libé Orléans.

Mais que restera-t-il comme chanteurs soutenables, une fois que tout aura été passé au tamis de "l'idée que se fait le Conseil régional du Centre de la dignité humaine" et de ce qu'il faut écouter ou pas ?

Une fois que le doigt est mis dans l'engrenage du politiquement correct...


* * * * *


Puis me vient, impérieuse, déjà parfaitement dessinée dans ses contours et ses détails, l'idée d'écrire le livre que je suis en train de lire.

(Chevillard).


* * * * *


Etrange satisfaction rentrée de nos journaux à constater que les Bienveillantes sont moyennement accueillies outre-Atlantique. Dans Le Monde des livres, encore, toute une enquête à plusieurs voix (très centrée sur les chiffres) - Etats-Unis, Allemagne, Israël... Comme si on voulait comprendre, penaud, pourquoi unanimement on a été si enthousiaste. Il n'y a pourtant, exceptionnellement, pas de quoi s'étonner.


* * * * *


Selon le Nouvel Obs.com, le Palais aurait choisi pour France Inter... Philippe Val. Philippe Val !

Et on regarde fixement la date de mise en ligne de l'article, incrédule, incapable de croire qu'il date du 3 et non du premier avril...


* * * * *


Dans son dernier post, Raphaël Sorin évoque son récent voyage en Belgique. Il n'a fait qu'y boire.

Je suis à Bruxelles, chez Noël Godin, l’Entarteur ébouriffant. En buvant de la Chimay, une bière artisanale de première [...] Après trois ou quatre bouteilles, nous nous séparons [...] Jan Bucquoy m’attend devant une bière [...] On entre dans un restau à bières, rue du Renard [...] Sur une dernière gorgée de bière, nous montons dans sa camionnette pour changer de quartier [...] On s’y tape une dernière bière, artisanale, avant de promettre de se revoir… à Paris.

Et tout cela, en deux feuillets ! Quelle contenance. Bravo !
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Jan Bucquoy. La première demi-heure de La vie sexuelle des Belges. Bon souvenir.<br /> <br /> Sinon, Val à France Inter, c'est vrai que c'est gros. Mais les masques tombent, et sans finesse aucune. Les pro-atlantistes prennent du galon. Quelques autres sont virés. Rien de neuf dans le sarkozysme.
Répondre
M
Quel plaisir de lire ces condensés ! Et quel plaisir aussi de voir qu'il existe encore des gens pour apprécier l'ironie furieuse qu'il y a de voir le Val de Charlie Hebdo à la tête de France Inter !
Répondre
V
Il est bien connu qu'en Belgique on fait qu'à boire des bières, heu... artisanales!<br /> <br /> Y doit pas en boire souvent: la Chimay on la trouve en grande surface!!!!<br /> <br /> Ici la bière fait "littérature", comme la posture, chez le croque-mots...
Répondre