A l'encan

Publié le par La Vipère



Un peu pitoyable, en effet, cette vente aux enchères.

D'accord avec Sorin, sur son blog :

Et, tout en jetant rapidement un œil aux livres de sa bibliothèque, rares ou ordinaires, j’ai éprouvé un dégoût soudain, une grande tristesse, de la voir ainsi éparpillée, démembrée. Finalement, ce qu’il y avait, selon moi, de plus digne d’être sauvé n’a aucune valeur commerciale. Il s’agit de vieilles valises remplies de livres scolaires, sorties d’un grenier, avec ses manuels, des classiques, le véritable Rosebud de l’œuvre, la matrice des rêveries érotiques et héroïques d’un petit prof qui inspira à sa manière des femmes aussi exaltées que Sunsiaré de Larcône (morte avec Roger Nimier) ou Suzanne Lilar.

Et évidemment avec l'excellent Chevillard, sur le sien :

Je reviens dans quelques minutes, ces mots écrits sur un bout de carton découpé qu'il suspendait à la poignée de sa porte lorsqu'il partait en promenade. Si pourtant cette promesse était tenue et que, s'en revenant effectivement après quelques minutes passées on ne sait où, Julien Gracq découvrait que ses héritiers ont mis à l'encan, avec son mobilier et sa correspondance, ce bout de carton et sa ficelle, quelque chose me dit qu'il l'aurait mauvaise.

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